750 millions d’utilisateurs actifs mensuels, c’est le score affiché par Snapchat en 2024. Pourtant, le réseau social n’apparaît pas dans le trio de tête mondial. Sa force ? Rassembler surtout les moins de 25 ans, alors que TikTok et Instagram s’invitent désormais chez les trentenaires et bien au-delà. Mais voilà : la dynamique ralentit en Europe et en Amérique du Nord, la concurrence s’aiguise, et les annonceurs réévaluent leurs stratégies. Pour Snapchat, 2025 s’annonce comme une année de transition. Les cartes sont brouillées, les certitudes s’effritent. Reste à voir qui saura tirer son épingle du jeu.
Plan de l'article
Où en sont les réseaux sociaux en 2025 ? Un panorama chiffré
Le paysage des réseaux sociaux en 2025 n’a rien d’un long fleuve tranquille. Snapchat, filiale de Snap, conserve une position enviable auprès des jeunes publics. En France, près de 20 millions d’utilisateurs quotidiens, selon Médiamétrie, utilisent l’application. Ce chiffre place Snapchat au coude-à-coude avec TikTok et Instagram sur le territoire français. Mais derrière ce tableau d’ensemble, chaque plateforme affiche ses propres dynamiques et trajectoires.
Sur la scène mondiale, Snapchat nourrit de grandes ambitions : atteindre le milliard d’utilisateurs actifs mensuels d’ici 2026. Aujourd’hui, la plateforme touche 75 % des 13-34 ans dans plus de vingt pays. Un exploit, alors même que les usages se fragmentent et que la concurrence redouble d’intensité. 2025 marque aussi l’ouverture de nouveaux bureaux à Paris, où l’AR Studio rassemble les équipes commerciales, marketing et techniques autour de la réalité augmentée. Ce virage illustre la volonté de Snap d’aller au-delà de la messagerie éphémère, en investissant dans des expériences enrichies.
La compétition pour capter l’attention est féroce. Instagram et TikTok dominent le classement des plateformes sociales en France, séduisant à la fois les moins de 35 ans et une frange croissante des trentenaires. Snapchat conserve une identité forte, centrée sur l’intimité et la créativité. En 2025, 1,7 milliard de minutes d’appels vocaux ou vidéo sont passées chaque jour sur la plateforme. Aux États-Unis, Snapchat reste ancré dans les usages, mais il doit composer avec la puissance de feu de Meta et les ambitions d’Apple, bien décidé à s’imposer sur la réalité mixte.
Snapchat face à la concurrence : entre stabilité et nouveaux défis
La pression ne relâche pas d’un cran. Mark Zuckerberg et Meta multiplient les initiatives sur Instagram et WhatsApp pour séduire la génération Z, tandis que Apple s’apprête à faire sensation avec le casque Vision Pro. Dans ce contexte, Snapchat n’a plus le luxe de se reposer sur la publicité classique. Il doit réinventer ses sources de revenus.
La plateforme s’oriente vers la diversification. L’offre Snapchat+ a déjà convaincu plus de 15 millions d’utilisateurs, tandis que le stockage payant pour les Memories pourrait rebattre les cartes pour l’archivage des contenus. Les Spectacles, lunettes de réalité augmentée prévues pour 2026, incarnent cette nouvelle phase. L’AR Studio parisien, vitrine de la stratégie immersive de Snap, cristallise ces ambitions.
Mais la route est semée d’embûches. TikTok et Instagram redoublent d’efforts sur les contenus vidéo, tandis qu’Apple bouscule les usages avec ses innovations en réalité mixte. Snapchat, lui, mise sur la créativité et l’instantanéité : chaque jour, 1,7 milliard de minutes d’appels vocaux ou vidéo sont enregistrées. Pour tenir sa place parmi les réseaux sociaux les plus populaires, il doit allier avancées technologiques, engagement pour le bien-être des utilisateurs et renforcement du lien communautaire, tout en maintenant un modèle économique solide.
Quels usages pour Snapchat selon les générations et les pays ?
Snapchat continue de parler à la Gen Z. Sur la tranche des 13-34 ans, la plateforme atteint 75 % de pénétration dans plus de vingt pays. Cette jeune génération, friande d’instantanéité, privilégie les échanges privés : messagerie, groupes chats, notes vocales. Deux usages en nette progression, alors que l’interaction publique stagne ou recule ailleurs.
En France, près de 20 millions de personnes s’y connectent chaque jour. Un trait marquant : l’utilisation massive de Snap Map. Pas moins de 85 % des utilisateurs français activent la géolocalisation pour suivre ou partager des histoires locales. Autre spécificité hexagonale, la popularité de la fonctionnalité Memories, qui deviendra payante au-delà de 5 Go en 2026. Elle s’impose comme une solution clé pour conserver ses souvenirs, surtout chez les plus jeunes.
Outre-Atlantique, la tendance diverge. Les Américains s’emparent des fonctionnalités vidéo, multipliant échanges visuels et appels. Chaque jour, la plateforme recense 1,7 milliard de minutes d’appels vocaux ou vidéo. L’écart générationnel se fait sentir : les plus âgés privilégient la discrétion des échanges privés, tandis que la Gen Z mise sur la rapidité, la création éphémère et la proximité avec ses communautés.
Voici, pays par pays, les usages qui se démarquent :
- France : large recours à la géolocalisation, messagerie privée omniprésente, adoption rapide des nouvelles fonctionnalités.
- États-Unis : domination de la vidéo, interactions en hausse, appétence pour les expériences immersives.
Marques et créateurs : comment s’adaptent-ils à l’évolution de Snapchat ?
Les règles du jeu évoluent et l’écosystème s’ajuste. Snapchat, avec ses 20 millions d’utilisateurs quotidiens en France, impose de nouveaux codes aux marques et créateurs de contenu. Ici, l’authenticité et la spontanéité priment : exit les productions trop léchées. Les contenus bruts, portés par une narration directe, trouvent leur public. Certains créateurs publient jusqu’à 140 contenus par jour, capitalisant sur la vitesse de diffusion et la viralité des partages.
Pour les annonceurs, Snapchat déploie des leviers innovants afin de renforcer l’impact publicitaire. Les Smart Campaigns, dopées à l’intelligence artificielle, permettent d’obtenir en moyenne 15 % de performance supplémentaire. Les AI Sponsored Lenses génèrent entre 25 et 45 % de partages en plus et dynamisent l’engagement. Les marques grand public ne s’y trompent pas : McDonald’s, via Snap Map, a réuni plus de 9 millions d’interactions et un million de visites en restaurant ; Boulanger, quant à lui, relève un retour sur investissement 80 % supérieur à la moyenne.
Le modèle d’abonnement premium Snapchat+ gagne du terrain : plus de 15 millions d’abonnés, près de 700 millions de dollars de chiffre d’affaires récurrent chaque année. Avec la montée en puissance des contenus sponsorisés de créateurs, Snapchat affiche une efficacité dix fois supérieure en termes de favorabilité de marque par rapport aux autres réseaux sociaux. En France, plus de 120 marques médias collaborent avec la plateforme, preuve que Snapchat s’impose désormais comme un pilier du marketing digital.
À l’aube de 2025, Snapchat avance sur une ligne de crête. Il lui reste à transformer son ADN créatif en moteur de croissance durable. La prochaine story ne fait que commencer.


















































